
Entretien avec Jérôme Dauba, coach des Girondins de Bordeaux
Publié le 06/10/2017
Après la victoire, le week-end dernier, face à l’Olympique de Marseille, Jérôme Dauba, entraineur de l’équipe féminine des Girondins de Bordeaux, nous fait part de ses impressions sur le début de saison de son équipe et nous parle du match face à l’Olympique Lyonnais qui aura lieu le Dimanche 8 Octobre à 15H, à Lyon.
Quelles sont vos impressions de début de saison ?
Par rapport au championnat, nous avons 3 victoires en 4 matchs, c’est à dire autant que la saison dernière, et c’est déjà positif malgré la défaite à Lille, lors de la première journée, qui reste en travers de la gorge, et que nous considérons comme un accident de parcours.
Pour l’instant, avec le staff, nous sommes assez satisfaits du contenu observé lors des matchs amicaux et lors des trois dernières victoires. Nous sommes satisfaits de ce qu’elles ont pu produire dans le jeu. Il reste tout de même beaucoup de choses à améliorer car l’équipe est en construction.
Le groupe vit très bien depuis la reprise, nous sommes satisfaits de l’ambiance de travail que nous avons réussi à créer avec les joueuses. Les joueuses se sont très bien adaptées au cadre de travail, aux exigences et aux attentes. Aujourd’hui, les performances de l’équipe sont la résultante de la bonne ambiance qui règne dans le groupe.
Qu’attendez-vous de votre équipe cette année ?
D’un point de vue comptable, le maintien le plus rapidement possible et le plus sereinement possible, après nous pourrons revoir nos objectifs à la hausse ! Nous allons d’abord avancer étapes par étapes en toute humilité car nous savons d’où nous arrivons. Cela passera forcément par le jeu et le travail à l’entraînement.
Par rapport à la saison dernière, nous souhaitons moins subir et être plus dans la possession. Nous cherchons à proposer un jeu dynamique, rapide et efficace. Nous souhaitons que l’équipe produise un jeu attrayant et offensif identique à la philosophie de jeu que le club veut mettre en place dans toutes les catégories, que ce soit chez les pros, le centre de formation ou les féminines.
Afin d’entamer cette saison, avez-vous fait appel à de nouvelles joueuses ?
Dans le recrutement, l’idée était de prendre des joueuses d’expérience pour encadrer et faire progresser notre jeune effectif, c’est pour cela que nous avons recruté des joueuses confirmées du Championnat de France. Nous avons fait également confiance à des joueuses qui avaient des expériences sur le plan international, avec l’Equipe de France de jeunes, qui voulaient franchir un cap en signant dans des clubs avec un cadre professionnel, tel que le nôtre.
Le dernier choix dans notre recrutement était de prendre des joueuses étrangères pour amener une autre philosophie, une autre dynamique et une approche différente dans la culture de l’entraînement qu’elles pouvaient avoir à l’étranger, comme notre défenseur centrale, Niamh FAHEY, qui arrive de Chelsea, qui est venue avec une exigence de très haut niveau, ce qui permet de tirer l’équipe vers le haut.
Après la victoire face à Marseille, le week-end dernier, comment se prépare-t-on pour affronter l’Olympique Lyonnais, champion de France et champion d’Europe en titre ?
Nous ne changeons pas trop nos habitudes, nous allons jouer non seulement l’équipe qui a été championne de France la saison dernière, mais surtout la meilleure équipe d’Europe. Actuellement, l’écart est considérable. C’est une équipe qui a l’habitude de gagner ses matchs par minimum 5 buts d’écarts depuis le début de saison, quel que soit leurs adversaires en championnat ou Ligue des champions.
Nous n’avons rien à perdre…Nous allons jouer avec nos armes, avec pour objectif de les gêner et leur poser des problèmes avec notre façon de jouer. Les joueuses ont la chance de jouer contre la meilleure équipe d’Europe, à elles de montrer ce qu’elles sont capables de faire, mais sur un match tout reste possible…elles ont les qualités pour faire un exploit !
Nous avons été capable, l’an dernier, sur le match retour, de tenir cette équipe pendant 80 minutes, nous perdons que 1-0. Pourquoi ne pas réitérer cet exploit. S’il y a 5 buts d’écarts à la fin, on dira que c’est normal, mais si on arrive à les gêner on dira qu’on a fait un exploit !
Publié par Vincent HELY