DANS LES YEUX DE NOS CLUBS #2

Publié le 08/05/2020

Notre deuxième édition de « Dans les yeux de nos clubs » s’était déroulée au cœur d’un des club emblématique de la rive droite bordelaise, au Sporting Club de la Bastidienne. 

Avec plus de 370 licenciés dont 200 jeunes et plus de 50 licenciées féminines, le Sporting Club de la Bastidienne est un des plus ancien club de la métropole bordelaise. Créé en 1904, le club aux couleurs rouges et noires a fêté son centenaire en 2004.

Nous sommes accueillis au foyer du club du SC Bastidienne par Gaston, le responsable technique des jeunes.

— ENTRETIEN RÉALISÉ AVANT LA CRISE SANITAIRE COVID-19 —

Bonjour Gaston, tout d’abord merci de nous recevoir au sein de votre club, pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour, Gaston Bourgeois, responsable technique jeunes et référent féminin. Retraité depuis 5 ans, j’ai débuté le football en scolaire puis débuté en club à l’âge de 14 ans jusqu’à terminer « vieux crampons » avec mes amis de Léognan à la soixantaine. J’ai passé mes diplômes d’éducateurs par passion et dirigé des équipes en District et Ligue tant en seniors que chez les plus jeunes dans plusieurs régions au gré de mes affectations professionnelles.
Après ce que je pensais être une dernière saison aux Coteaux Libournais – j’avais raccroché depuis quelques mois – le Sporting Club la Bastidienne m’a demandé de pallier au départ d’un éducateur du groupe U13G.
Et, j’ai sympathisé avec « les gens du club », me suis attaché à cette jeunesse des quartiers que je ne connaissais pas d’où la poursuite de l’aventure.

Comme évoqué précédemment, vous êtes RTJ au sein d votre club, quel est votre rôle ? 

Deux parents m’ont qualifié de couteau suisse du club du fait qu’ils me croisent à l’école de football, lors des séances des U17 F que j’entraîne et lors de remplacements au pied levé en semaine et week-end de nos éducateurs bénévoles lors de leurs indisponibilités souvent dûes à des obligations professionnelles.Comme l’ensemble de mes camarades éducateurs de tous les clubs, je représente le Sporting Club la Bastidienne aux réunions concernant les jeunes et les féminines. Pour mieux comprendre les pratiquants et leur environnement je suis régulièrement invité par notre présidente aux diverses réunions concernant la vie du quartier. BEF (Brevet Entraîneur de Football), je supervise les formations de nos éducateurs et encadre deux services civiques et plusieurs stagiaires principalement en découverte d’activité.

Vous qui êtes maintenant depuis plusieurs saisons au club la Bastidienne, pouvez-vous dresser le portrait de votre association ? 

Le club a une véritable histoire si j’en crois les archives. Premier club professionnel de Gironde, première équipe féminine de l’agglomération, un ADN digne des plus grands. Ce passé est loin.
L’esprit d’entraide qui a toujours animé l’association demeure. Françoise Frémy, notre présidente y veille. Je suis en phase pour cultiver l’éducatif, les valeurs citoyennes et sportives inscrites dans la charte de notre école de football. Aujourd’hui grâce à l’opiniâtreté des dirigeants, le club est en bonne voie de progrès. Sa réussite passera par l’éclosion des joueurs de la Benauge et de la Bastide et une ouverture à d’autres joueurs voisins. L’arrivée constatée de nouveaux habitants enrichit les forces vives de nos équipes.

Quel est l’importance du quartier Bastide-Benauge au sein d’un club comme le vôtre ?

Les habitants représentent un potentiel important de sportifs de tous âges. Et beaucoup de jeunes pensent football, respirent football. La difficulté est de les garder au club dès qu’ils se sentent pousser des ailes de champions.
On espère, en tout cas nous faisons en sorte, que le club soit un lieu de convivialité au cœur de ces quartiers parfois qualifiés de « difficiles ». Le stade Galin est un lieu de convergence, exempt de toutes formes de préjugés, de jugement sur les appartenances de chacun. Il est dommage qu’aux abords du stade ne se trouve pas le siège du club. Un foyer club sur place faciliterait une plus grande complicité entre les catégories de joueurs et entre les différentes générations des accompagnants.

Quant à la pratique sportive, qu’apporte-t-elle à l’écosystème Benauge-Bastide ?

Le club est engagé dans des actions d’information principalement dans le cadre du PEF (Programme Éducatif Fédéral) dont des actions touchent à la protection de l’environnement.
Je pense que la pratique du football, de toute association d’ailleurs apporte beaucoup dans la vie quotidienne. J’espère que les efforts permanents de nos dirigeants et éducateurs portent leurs fruits en dehors du terrain.

Et concernant le football féminin ?

Nous avions une très bonne dynamique. Malheureusement la saison dernière toute nos seniors sont parties dans un autre club laissant en friche le football senior féminin au sein du club. La Coupe du Monde de Football a généré un véritable engouement et avant la saison nous avions un potentiel de 45 nouvelles licenciées. En septembre une vingtaine avait concrétisé en prenant leur licence. D’autres sont venues compléter ce groupe. Particulièrement en hausse la catégorie U17F se composant de 28 licenciées dont une vingtaine de débutantes. Cette saison est l’année du renouveau post-fracture pour nos seniors. pour les plus jeunes, la création d’une entente sur les bases d’un projet datant d’une dizaine d’années et initialement testé sans grand succès à enfin – je le souhaite pour toutes – trouvé son chemin.
Nous attendons énormément du Pôle féminin que la Bastidienne et le CM Floirac développent.

A ce sujet, pouvez-vous nous parler du Pôle Féminin Rive-Droite, sa genèse, le projet ? 

Il y a deux saisons une entente avec le club des Aubiers n’a pas été poursuivie. L’an passé une tentative de rapprochement avec le RC Bordeaux Métropole pour les jeunes garçons et filles n’a pas aboutie.
Dans les contacts avec d’autres clubs, le courant est passé avec le CM Floirac. Dès la premiere rencontre avec le Président Jean-Luc Debande et le RTJ Pascal Andreu, j’ai vraiment constaté que leur projet était très proche de celui de Francoise Frémy.
Réciproquement, les deux clubs présentent des ressources pour faire jouer les jeunes féminines mais pas suffisantes pour assurer toute la saison sans pratiquer la mixité. De ce constat, sous l’égide de nos deux présidents est née L’ENTENTE du PÔLE FÉMININ RIVE DROITE BORDEAUX MÉTROPOLE.
Pour cette première saison, il concerne les jeunes filles jusqu’à la catégorie U13F. Cette dernière catégorie en est le phare. Le groupe U10 à U13F dirigé par Laure assistée de Dylan puis renforcé par Jean-Louis fait preuve d’un bel enthousiasme et ne cesse de progresser.
Sur ces bases, la saison prochaine et le futur peuvent espérer une évolution heureuse.
 
Avant de clore l’entretien, auriez-vous une anecdote marquante à nous livrer sur votre activité au sein du club ?
Malheureusement elle est assez mauvaise dans mes souvenirs. C’était il y a deux ans pour finale U13 garçons se déroulant à Villenave d’Ornon. La veille de la rencontre, deux joueurs, à 22 heures, m’informent ne pas venir jouer. A l’échauffement, il manque un joueur. Je saurai plus tard qu’en période de jeûne ces trois champions ne se sentaient pas aptes à évoluer. Après 10 minutes de jeu nous perdons 2 à 0. Lourde défaite au final mais une très bonne saison. Par la suite, le club n’étant pas retenu pour évoluer en U14 ligue, les six joueurs majeurs nous ont quitté. La ligue nous proposa un repêchage en R2 au mois d’octobre suivant. Offre écartée avec grand regret pour cause de niveau insuffisant suite à ces départs. C’est vraiment la grosse déception, c’est vraiment un échelon niveau supérieur district ou ligue en pré formation qui nous manque pour retenir les meilleurs éléments entre l’école de football et nos U19 Ligue.
Les partants et c’est bien dommage n’osent pas revenir lors-qu’ailleurs ils n’ont pas trouvé réponse à leur attente. Alors je profite de l’occasion pour leur dire qu’ils restent toujours les bienvenus. Au delà de ça le positif est que je reste ici car j’aime ce club de part son aspect socio-éducatif, j’aime cette ambiance, j’aime les gens qui composent cet environnement foot et la possibilité de pouvoir générer (son synthétique, rires). C’est cela les émotions, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Quelle plus belle récompense que des rires pour une victoire et même plus encore des sourires s’ils reviennent vite après une défaite. Ce n’est que du football !
 
Gaston, merci de nous avoir accueillis, le mot de la fin ?
Merci à vous. Si je devais clôturer ? Si le club veut perdurer, il nous faut encore plus d’implication et être encore plus strictes de toutes parts. Nous sommes sur la bonne dynamique. Un espoir aussi: celui d’une amélioration des équipements autour de cette excellente surface de jeu qu’offre le stade Galin.
Un merci à tous, licenciés et parents non licenciés qui nous permettent de réussir l’animation au profit de nos adhérents.
 
—— FIN DE L’ENTRETIEN ———
L’entretien avec Gaston est maintenant terminé. Nous lui adressons nos sincères remerciements pour son accueil chaleureux ainsi qu’au club et ses licenciés.
A bientôt pour un nouvel épisode de « Dans le yeux de nos clubs » !

 

Entretien réalisé par Laure MARGUERITAT

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