Entretien avec une entraîneuse !

Publié le 09/03/2022

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes se déroulant le mardi 8 mars 2022, nous avons décidé de mettre en lumière des actrices du monde du football au sein des clubs et du District de la Gironde de Football, afin d’en apprendre davantage quant aux divers postes existant à travers chaque club et District de France.

Aujourd’hui, entretien avec Soraya BOUKELOUA

  • Quel est votre lien avec le monde du Football ?

J’ai commencé à jouer au foot dans le jardin de mes parents avec mon grand-frère, et ensuite tous les samedis mes parents m’emmenaient le voir jouer au SA Mérignac. Dès que je pouvais toucher un ballon ou jongler avec un objet je le faisais. Un jour, un responsable technique du SAM a expliqué à mes parents que je devais prendre une licence, et ma mère m’a donc inscrit à l’âge de 6 ans où j’ai joué avec les garçons. J’y suis resté jusqu’à mes 13 ans lorsque la section féminine du FCE Mérignac Arlac m’a recruté. J’ai joué plus une vingtaine d’années tout en commençant à coacher les U13 féminines puis l’équipe sénior féminine 2 en parallèle afin de transmettre ce qu’on m’avait appris par le passé. Pendant un temps, je voulais voir autre chose en coachant les garçons. J’ai donc pendant 2 ans entraîné les U14 ligue. Et suite à une blessure au genou, j’ai entrainé l’équipe première féminine (D2) avec mon ancien coach jusqu’en 2018 où je suis parti pour un nouveau projet au FC Gradignan. Dans un premier temps, en arrivant là-bas j’ai arrêté de coacher pour accompagner certaines joueuses afin de monter l’école de foot féminine. Et lorsque l’ancien entraîneur est parti il y a 2 ans, j’ai récupéré l’équipe première des féminines (régional 1). Depuis, avec ma blessure, j’ai laissé de côté ma carrière de joueuse pour me consacrer pleinement au coaching des séniors féminines.

  • Pourquoi avoir continué en tant qu’entraîneuse après votre carrière de joueuse ?

Durant ma carrière, deux entraineurs en particulier m’ont marqué et de ce fait, j’avais envie de transmettre ce qu’ils m’avaient appris, encore plus après avoir vu le monde professionnel. Et la suite logique d’une joueuse de football voudrait que ce soit d’entraîner pour celles qui ont envie de rester proches de ce monde.

  • Que vous apporte ce poste au quotidien ?

Il apporte beaucoup de valeurs, permet d’échanger avec du monde car c’est plus que coacher une équipe, c’est créer un vrai projet autour de la section féminine à Gradignan. De plus, le lien que l’on créé avec notre équipe est très différent qu’en tant que joueuse.

  • Avez-vous déjà fait face à des problèmes ou remarques sexistes depuis que vous pratiquez le football ?

Quand j’étais petite et que le football féminin n’était pas développé, il y avait quelques moqueries enfantines mais rien de bien méchant hormis le fait que l’on disait que j’étais un garçon manqué. Au contraire, il y avait même un certain respect lorsque je jouais avec l’équipe masculine.

  • Quels seraient les points à améliorer dans le monde du Football pour que les femmes aient la même place que l’homme ? 

Que certains clubs développent davantage de moyens afin de s’entraîner sur de bons terrains avec de bons matériels. Certains clubs ont des équipes féminines par obligation mais ne s’en occupent pas vraiment. On devrait donner à toute équipe féminine plus de reconnaissance pour ce sport que l’on a en commun

Merci à Soraya pour avoir répondu à nos questions, le District de la Gironde de Football lui souhaite une bonne continuation dans sa carrière d’entraîneuse.

Par Maxime Torlet

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