
Focus sur une membre de commission !
Publié le 09/03/2022
A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes s’étant déroulée le mardi 8 mars 2022, nous avons décidé de mettre en lumière des actrices du monde du football au sein des clubs et du District de la Gironde de Football, afin d’en apprendre davantage quant aux divers postes existant à travers chaque club et District de France.
Aujourd’hui, entretien avec Céline FONTENAY
- Quel est votre lien avec le monde du Football ?
J’ai commencé le foot en métropole où j’ai fait quelques détections en équipe de France. J’ai ensuite passé 10 ans à la Réunion également en tant que joueuse. Après cela, j’ai intégré la commission féminine là-bas. J’ai également été adjointe de la sélection U15 féminine de la Réunion.
Et désormais, je suis responsable du Foot à 8 dans le club de Lège Cap-Ferret, mais également des U14 Garçons en régional. Et depuis cette année j’ai rejoint la commission technique du District de Football de la Gironde où j’interviens sur les pôles féminins de perfectionnement sur Andernos.
- En quoi consiste vos différents rôles actuels ?
Sur Andernos, je mets en place la séance d’entraînement et le suivi des joueuses lors des pôles de perfectionnement. Et sur Lège, je gère la responsabilité des catégories U10 jusqu’aux U13 Garçons, en plus de la gestion de l’équipe U14 Garçons qui évolue au niveau de Régional 2.
- Pourquoi avoir choisi de devenir membre de commission en plus des autres postes que vous occupez ?
C’est une opportunité qui s’est présentée : quand je suis arrivée dans la région, je m’étais rapprochée auprès du District pour éventuellement proposer mes services, les informer que j’étais disponible pour donner de mon temps et ça s’est donc concrétisé cette année.
- Que vous apporte vos différents postes au quotidien ?
Ils m’apportent tout d’abord un épanouissement personnel, mais également beaucoup de relationnel avec les différents interlocuteurs que je rencontre au jour le jour.
- Avez-vous déjà fait face à des problèmes ou remarques sexistes depuis que vous êtes activement dans ce sport ?
Des remarques ou propos, pas tellement. Mais en tant que femme, il est très compliqué de s’affirmer et de s’imposer dans ce milieu, là où un homme aura moins de difficultés à le faire. Par exemple, une fille qui n’est pas « bonne » au foot, les gens auront tendance à dire que c’est normal parce que c’est une fille. Alors qu’un garçon, ça ne risque pas d’arriver. On lui dira qu’il faut s’entraîner davantage. En tant que joueuse, j’ai eu la chance de ne pas avoir eu ce genre de problème. Mais en tant qu’éducatrice, il faut prouver que l’on a des compétences pour parler foot, mener à bien des projets, que l’on apporte un savoir et des connaissances, avec à chaque fois pratiquement que des interlocuteurs masculins en face de nous. Un homme obtiendra cette reconnaissance bien plus rapidement, alors que les femmes doivent d’abord faire leurs preuves, malgré leur passé dans le football.
- Quels sont les points à améliorer dans le monde du Football pour que les femmes aient la même place que l’homme ?
Ça a tout de même beaucoup évolué depuis un certain temps où avant les vestiaires pour filles n’existaient pas, les créneaux et terrains d’entraînements et de matchs étaient très compliqués à obtenir. Des aides budgétaires ont été mises en place pour le développement féminin dans les clubs. On commence à voir une parité dans les instances. Mais selon moi, ll faut surtout que les mentalités changent : une femme peut aussi bien entraîner qu’un homme, de même pour les arbitres, présidents… quelconque poste dans le monde du football. Et cela dès le plus jeune âge, où les enfants peuvent très bien être encadrés par des femmes comme des hommes. J’aimerais que l’on soit jugé non pas par notre genre, mais par nos connaissances et compétences dans le foot.
Merci à Céline pour avoir répondu à nos questions, le District de la Gironde de Football lui souhaite une bonne continuation dans ses différents rôles au sein du football girondin.